Depuis la loi n° 2000-597 du 30 juin 2000, la démonstration d’une urgence dans le cadre d’une
procédure en référé administratif est indispensable, mais les justiciables et leurs avocats se
heurtent à une appréciation imprévisible et inégalitaire par les juges de cette condition. Cette
incertitude nuit gravement aux justiciables les plus vulnérables, souvent dans des situations de
précarité extrême. Des ordonnances contradictoires illustrent la subjectivité de l’appréciation
de l’urgence. Le rejet massif des requêtes en référé par ordonnances de tri sans audience vide
le référé de son efficacité. L’auteure, avocate, appelle à une réforme profonde : présomptions
d’urgence, passerelles entre procédures, et lignes directrices pour une justice administrative plus
cohérente et équitable.
